Publié le 06-03-2018

Mohamed Chawki Abid : Les chiens-surveillants aboient, et la caravane ISIE passe

Le politicien et ancien conseiller auprès de la présidence de la République Mohamed Chawki Abid a réagi aux innombrables plaintes portées contre les candidats qui ont usé de faux parrainages en s’interrogeant sur le silence de l’ISIE.



Mohamed Chawki Abid : Les chiens-surveillants aboient, et la caravane ISIE passe

Un grand nombre de personnes ont en effet constaté qu’elles avaient, à leur insu, parrainé des candidats à la présidentielle, la plupart d’entre eux avaient des points communs comme le fait d’appartenir à la même école. Des bases de données entières auraient ainsi servi à parrainer des candidats.

« Les deux associations ATIDE et MOURAKIBOUN ont fait part au grand public leur évaluation préliminaire quant aux principales défaillances détectées au niveau du registre des électeurs et de la phase de présentation des candidatures aux législatives et présidentielles. En dépit des scandales révélés au grand jour et demeurés non démentis par les candidats falsificateurs, l’ISIE refuse de trancher et confirme la liste des 27 candidats retenus, dont figurent plusieurs personnes ayant des dossiers traficotés » écrit Mohamed Chawki Abid.

« En gros, tous les dossiers de candidature documentés par des parrainages du public, renferment des irrégularités. C'est le cas des personnalités indépendantes ou des candidats RCDistes & apparentés.Seuls les candidats ayant présenté des parrainages de députés sont jugés conformes, en raison du nombre limité exigé. C'est le cas des candidats de la Troïka et des partis de l'opposition assez bien positionnés à l'ANC. 

En dépit de l’escalade des polémiques autour des trucages de parrainages et des traficotages de signatures, l’ISIE semble subir des pressions de lobby nationaux et internationaux l’empêchant de s’acquitter de ses prérogatives et l’obligeant à maintenir en course à la fois les candidats malhonnêtes et les candidats conformes. Ainsi, le scrutin présidentiel ne va pas attendre les réactions du Procureur de la République ni les délibérations du Tribunal de première instance, et les Tunisiens pourront élire un Président Malhonnête, qui serait éventuellement épinglé quelques mois après par la Justice.

Imaginons alors les conséquences d’une telle crise politique ! A qui profitent ce traficotage et ce pataugeage ?" a ajoute-t-il.
 


H.B.
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