Publié le 06-03-2018

Dépôt d’une demande de libération conditionnelle pour Jabeur Mejri

Les acquis de la révolution… aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que l’un des rares acquis de cette révolution est la liberté d’expression, puisqu’on est encore loin d’avoir satisfait les revendications sociales et économiques des Tunisiens qui se sont levés contre l’injustice un certain décembre 2010. 



Dépôt d’une demande de libération conditionnelle pour Jabeur Mejri

Oui mais, si l’on se penche sur le cas de Jabeur Mejri, premier prisonnier d’opinion de l’après 14 janvier, une question se pose : avons-nous réellement acquis notre liberté d’expression en Tunisie ? Dans ce sens, le comité de soutien de Jabeur, qui n’a cessé de demander haut et fort sa libération, se résigne aujourd’hui à solliciter une liberté conditionnelle à travers ce texte :

"Jabeur Mejri a été condamné une première fois à 7 ans et demi pour un délit d’opinion. Après une mobilisation nationale et internationale, il a été gracié par le Président de la République après deux ans et demi de détention.

Dès sa libération, une obscure affaire de détournement de fonds a été sortie d’un tiroir, visiblement pour faire obstacle à la procédure d’asile. Dans le cadre de cette seconde affaire, Jabeur Mejri a été convoqué pour une confrontation. La date qui lui avait été indiquée pour ce rendez-vous était fausse. Jabeur Mejri éprouvé par sa détention avait alors vivement interpellé un greffier.

Pour cette altercation, il a été condamné à une peine totalement disproportionnée de 8 mois d’emprisonnement ! Preuve supplémentaire de cet acharnement.
 

Ayant effectué la moitié de sa peine, ses avocats viennent de déposer une demande de libération conditionnelle.

A la veille d’une élection démocratique en Tunisie, l’acharnement judiciaire contre Jabeur Mejri est totalement anachronique et en totale contradiction avec les valeurs de la nouvelle Constitution.
Le Comité de Soutien de Jabeur Mejri appelle la société civile, les ONG, les défenseurs de Droits de l’Homme et les candidats à ces élections, au nom de la Liberté d’expression, à soutenir la demande de libération et à se mobiliser pour que cesse l’acharnement judiciaire contre ce jeune tunisien dont le seul crime est d’avoir cru et de croire en la Liberté et en la Démocratie".
 


H.B.
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