Publié le 06-03-2018

les jihadistes exécutent 160 soldats, 43 Casques bleus détenus sur le Golan

Les jihadistes de l’Etat islamique (EI) ont exécuté plus de 160 soldats après s'être emparés d'une base clé en Syrie, selon une ONG tandis que le président Obama a indiqué qu'il ne fallait pas s'attendre à des frapppes aériennes à court terme.



les jihadistes exécutent 160 soldats, 43 Casques bleus détenus sur le Golan

Ailleurs dans le pays, 43 Casques bleus de l'ONU étaient détenus jeudi sur le plateau du Golan par des groupes armés rebelles et 81 autres sont bloqués dans deux localités de la région, a indiqué l'ONU, le Conseil de sécurité appelant à leur "libération immédiate".

Face à la montée en puissance de l'EI, engagé également dans une offensive chez le voisin irakien où il a pris de larges pans de territoire depuis le 9 juin, le président américain Barack Obama a expliqué jeudi depuis la Maison Blanche n'avoir "pas encore de stratégie" ajoutant que les Etats-Unis n'avaient pas à faire un choix en Syrie entre le régime de Bachar al-Assad et l'Etat islamique et qu'il entendait "continuer à soutenir l'opposition modérée".

Réputé pour sa cruauté, l'EI, groupe extrémiste sunnite né en 2006 en Irak sous un autre nom et réapparu avec toute sa force en 2013 en pleine guerre en Syrie, a proclamé fin juin un califat islamique sur les régions conquises dans ce pays et en Irak.

Après avoir été accusé de décapitations, persécutions et crucifixions, il est de nouveau passé à l'acte en exécutant mercredi et jeudi plus de 160 soldats syriens dans la province de Raqa (nord) qu'il contrôle, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Au moment de cette annonce, une vidéo filmée par des jihadistes et mise en ligne sur des sites jihadistes montrait des hommes, présentés comme des soldats, capturés puis exécutés dans une zone désertique. Sur les premières images, des dizaines de jeunes gens marchent sur une route désertique, en sous-vêtements, pieds nus, mains sur la tête, encadrés par des jihadistes armés dont l'un porte l'étendard de l'EI.

Ensuite, après un gros plan sur plusieurs corps empilés, la caméra filme un peu plus loin une interminable ligne de dizaines de corps gisant côte à côte, face contre le sol. Une dizaine d'hommes, qui semblent être des habitants de la région, les regardent.


AFP

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