Publié le 06-03-2018

Montréal : Un Tunisien écope de 11 ans de prison pour avoir poignardé à 17 reprises son ex-femme

En plus d’avoir été condamné à 11 ans et demi de prison pour avoir poignardé à 17 reprises son ex-conjointe dans une ruelle, un homme fera face à l’expulsion du pays une fois sa peine complétée.



Montréal : Un Tunisien écope de 11 ans de prison pour avoir poignardé à 17 reprises son ex-femme

« Ce qui différencie Zied Hathroubi d’un meurtrier, c’est que sa victime a survécu », a commenté le juge Jean-Pierre Boyer, hier au palais de justice de Montréal.

« Je ne vais pas te laisser, je vais te tuer, je vais te tuer », avait en effet lancé l’homme de 41 ans, pendant qu’il poignardait son ex-conjointe le 24 novembre 2011 dans le quartier Rosemont.

Hathroubi, un Tunisien arrivé au Canada avec sa conjointe en 2006, acceptait mal leur séparation en 2011. Il l’avait déjà frappée, ce qui lui avait valu quatre mois de prison en cour municipale.

À cette époque, son ex-conjointe vivait avec leur fille de 3 ans dans un centre d’hébergement quand Hathroubi l’a contactée afin d’obtenir de l’aide financière pour améliorer sa situation.

La femme a accepté de le rencontrer, sans se douter de rien, mais quand Hathroubi a réalisé que la relation était bel et bien finie, il l’a alors attaquée.

« Je me défendais et ensuite j’ai eu une sensation affreuse, avait témoigné la victime. Je suis tombée à terre et il était très à l’aise avec ça. Même un animal, on ne le poignarde pas comme ça ».

Hathroubi avait pris la fuite mais il s’était ensuite rendu à la police. Sa femme, qui avait été blessée à la tête et aussi sur tout le corps, avait dû être hospitalisée pendant trois semaines.

Il avait fini par plaider coupable de tentative de meurtre, de plusieurs bris de conditions et de harcèlement contre son ex-conjointe pendant qu’il était détenu.

En plus de sa peine d’incarcération, l’accusé fera face à une mesure de renvoi en Tunisie une fois sa peine purgée.

Il ira ainsi rejoindre son fils de sept ans, qui habite avec la famille du côté paternel. Sa fille restera toutefois avec la mère, à Montréal.

« Je vis toujours dans le cauchemar, j’ai toujours peur d’aller dans un endroit où il n’y a pas de monde, avait témoigné la mère. J’ai beaucoup souffert ».


Le Journal de Montréal

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