Publié le 06-03-2018

L'identification des victimes du crash Air Algérie promet d'être très complexe

À Gossi, sur le site où s'est écrasé le vol d'Air Algérie, les experts n'ont retrouvé aucun corps intact. L'enquête s'annonce difficile.



L'identification des victimes du crash Air Algérie promet d'être très complexe

En combinaisons blanches, gants et bottes, des experts français fouillent au milieu de débris métalliques jonchant le sol sur le site où s'est écrasé l'avion d'Air Algérie dans le nord du Mali. Ils n'y ont vu "aucun corps intègre", dit l'un d'eux. Sur ces lieux d'accès difficile dans la zone de Gossi, à environ 150 kilomètres de Gao (nord-est du Mali), chaque mètre carré est passé au peigne fin par ces experts : des gendarmes, des policiers et une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), un organisme public français dont le rôle est de mener les enquêtes techniques pour déterminer les causes d'un accident d'avion. Leur mission : recueillir tout ce qui peut l'être pour expliquer l'accident et permettre d'identifier les victimes du crash. Il n'y a eu aucun survivant parmi les 118 personnes qui étaient à bord de l'avion, dont 54 Français, 23 Burkinabés, 8 Libanais, 6 Algériens, 6 Espagnols. Sur place, "nous avons tout de suite su que nous allons devoir procéder à l'analyse ADN", affirme le colonel Patrick Touron, directeur adjoint de l'institut de recherches criminelles de la gendarmerie française, chargé de l'identification. "Nous avons constaté que nous n'avions aucun corps intègre", mais "des corps profondément fragmentés et aucun n'était identifiable par des mesures classiques de médecine légale, de dentisterie légale, ni même d'empreintes digitales", explique le colonel Touron.


AFP

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