Publié le 06-03-2018

Pourquoi y a-t-il 2,2 milliards de pauvres dans le monde ?

Crises financières, catastrophes naturelles et politiques publiques inefficaces risquent de faire croître la pauvreté dans le monde alors que plus de 2,2 milliards d'hommes et de femmes, soit près d'un tier de l'humanité, sont déjà concernés ou sont en passe de l'être.



Pourquoi y a-t-il 2,2 milliards de pauvres dans le monde ?

C'est ce dont s'alarme le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans son rapport 2014 rendu public jeudi 24 juillet, citant notamment le prix des denrées alimentaires et les conflits violents comme autres sources aggravantes de la pauvreté.

Parmi les chiffres chocs contenus dans ce rapport :
 

1,2 milliard de personnes vivent avec l'équivalent de 1,25 dollar ou moins par jour.

1,5 milliard de personnes réparties dans 91 pays en voie de développement vivent « en siuation de pauvreté marquée par des carences cumulées en matière de santé, d'éducation et de niveau de vie »,

800 millions de personnes sont à la lisière de la pauvreté.

CERCLE VICIEUX

Le PNUD insiste sur le cercle vicieux que constitue la pauvreté, synonyme de chômage, lui-même souvent accompagné d'un accroissement de la criminalité, de la violence, de la consommation de drogue et de suicides.

Et même si globalement la pauvreté recule dans le monde, le PNUD met en garde contre les inégalités croissantes ainsi que des « vulnérabilités structurelles » qui persistent.
« Eliminer l'extrême pauvreté n'est pas seulement arriver à zéro, encore faut-il rester à ce niveau. Il faut spécifiquementprotéger celles et ceux qui sont menacés par des catastrophes naturelles, des changements climatiques ou des chocs financiers.

Mettre au cœur de notre agenda de développement la réduction de ces vulnérabilités constitue le seul moyen de s'assurer que le progrès est résilient et durable. Assurer une protection sociale de base aux pauvres du monde entier coûterait moins de 2 % du PIB mondial. »

« Une protection sociale de base est abordable tant que les pays à faible revenu redistribuent des fonds et accroissent leurs ressources internes, et ce avec l'appui de la communauté des donateurs internationaux ».

« La plupart des problèmes sont le résultat de réformes inadéquates et d'institutions peu performantes », conclut Khalid Malik, principal auteur de l'étude, qui note également qu'actuellement, les 85 personnes les plus riches de la planète possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres.
 


Le Monde

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