Publié le 06-03-2018

Tous les détails sur la vie de 'misère' de Belhassen Trabelsi au Canada

La Gazette de Montréal a publié un récit de la vie se Belhassen Trablesi et de son quotidien dans son exil.



Tous les détails sur la vie de 'misère' de Belhassen Trabelsi au Canada

Vivre au Canada n'est pas aussi rose pour Belhassen Trabelsi qu’il avait imaginé lorsqu’il avait fuit la Tunisie en 2011.

Et la nouvelle décision de la Cour fédérale rejetant une offre de M. Trabelsi et son épouse, Zohra Djilani, à assouplir les restrictions financières qui leurs sont imposées signifie que les choses n’iront pas mieux.

La décision de Justice du 27 Juin du juge Jocelyne Gagné confirme le refus du ministre des Affaires étrangères John Baird d'une demande de déblocage d’une somme de 109,680 mille dollars pour couvrir les frais de subsistance et les frais juridiques.

Actuellement le chauffeur n'est pas payé, les frais de scolarité des enfants sont en souffrance et le paiement du loyer mensuel de 5000 dollars est pénible.

Selon la loi fédérale, Trabelsi, Djilani et leurs quatre enfants mineurs sont répertoriés comme «étrangers politiquement vulnérables» dont les actifs au Canada ont été gelés à la demande des autorités tunisiennes en raison de leurs liens étroits avec le président déchu.

Le juge 'Gagné' a statué que la famille Trabelsi a réussi à maintenir un mode de vie "très élevé" depuis son arrivée à Montréal en Janvier 2011, et les fonds réclamés n'étaient pas nécessaires pour répondre à des dépenses raisonnables.

Les documents de la Cour montrent que l'argent serait utilisé pour couvrir près de 10.000 $ par mois en frais de subsistance de plus de six mois, dont 5000 $ en location, $ 1740 pour un chauffeur et 240 $ pour les cigarettes. Les frais juridiques ont représenté pour 30 000 $ et les frais de scolarité privés $ 25 000.

Les membres de la famille cherchent le statut de réfugiés après avoir été dépouillés de la résidence permanente au Canada obtenue dans les années 1990. Ils disent qu'ils seraient en danger de persécution et torture et la mort s'ils sont renvoyés en Tunisie.

Le rapport d'un psychologue établit en 2012 décrit Belhassen Trabelsi comme «un homme de 50 ans sincère mais très anxieux, il est aussi déprimé" Il dit qu'il prend des médicaments anti-anxiété et à un moment aurait envisagé le suicide… "Il a bon espoir que lui et sa famille puissent avoir une vie normale et libre au Canada »

Le dossier de la Cour comprend une lettre de 2012 au minstre Baird de la part de Mme Djilani, dans laquelle elle dit que sa richesse et celle de son mari n'a pas été acquise illégalement ou frauduleusement.

Elle dépeint sa famille comme "victimes de la révolution et de règlements de comptes. ... Nous sommes venus au Canada en raison de l'estime et le respect que nous avons pour cette grande nation, un pays de droits par excellence ".

Le Juge 'Gagné' décrit certaines des dépenses Trabelsi comme «luxeuse», mais dans les procédures judiciaires de la famille a fait valoir qu'elles étaient essentielles compte tenu de la colère des tunisiens à Montréal à la quelle ils font face.

"Pour des raisons de sécurité, nous voyageons dans un véhicule loué accompagné par un chauffeur", a déclaré Mme Djilani dans une déclaration sous serment.

"La présence de ce chauffeur réduit le risque pour notre sécurité, comme la présence d'un témoin potentiel décourage les gens qui ont fait preuve d'hostilité à notre famille de prendre des mesures."

De même, l'appartement d’un loyer de $5000 par mois est nécessaire, car il offre une sécurité 24 heures sur 24 à l'entrée. Les enfants doivent fréquenter des écoles privées parce que c'est la seule façon pour être éduqués en anglais en vertu des lois linguistiques du Québec.

Dans une déclaration sous serment Août dernier, Mme Djilani a déclaré que le stress engendré par la situation de la famille est insupportable. Avoir à compter sur les autres pour payer les factures "est profondément humiliant», dit-elle.

Traduction du site montrealgazette.com


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