Publié le 06-03-2018

La Journée… des autres femmes

Dans un précédent article, le sujet était de savoir si être féministe rimait avec éternelle victime. En voilà une occasion pour jeter encore un pavé dans la mare, la journée internationale de la femme.



La Journée… des autres femmes

Dans un précédent article, le sujet était de savoir si être féministe rimait avec éternelle victime. En voilà une occasion pour jeter encore un pavé dans la mare, la journée internationale de la femme.

La célébration de la journée de la femme a été officialisée par l’ONU en 1977. Trente trois ans plus tard, on se demande si cette journée, est une reconnaissance pour le rôle de la femme dans la société, ou une preuve de sa faiblesse dans cette même société ? Évidemment, les avis divergent là-dessus.  

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’historiquement, cette journée a été introduite pour rappeler que la femme a longtemps lutté au côté de l’homme, sans avoir eu la moindre reconnaissance. Reléguée au rang d’être incapable, elle a dû se battre pour acquérir ses droits. Cette journée existe donc pour commémorer les luttes féministes, mais pas seulement.

En fait, si la situation de la femme en Tunisie et en Occident est assez confortable, ce n’est pas le cas dans d’autres contrées où les disparités sont à perpétuelle demeure.

La Journée internationale de la femme n’existe pas pour offrir des bouquets de fleurs et un sourire en prime, mais c’est pour rappeler que sous d’autres cieux, les femmes n’ont pas le droit d’aller à l’école, et encore moins celui de voter. Sous d’autres cieux, les femmes ne portent pas le voile par conviction, mais par peur et soumission. Sous d’autres cieux, les femmes sont  formatées dés la naissance pour  devenir une future bonne domestique épouse. Sous d’autres cieux, les femmes ne s’asseyent pas à la même table que les hommes. Sous d’autres cieux, les femmes n’ont pas le droit de porter un pantalon.  Sous d’autres cieux,les femmes n’ont pas le droit de dire ce qu’elles pensent. Sous d’autres cieux, l’excision est encore pratiquée. Sous d’autres cieux, des gamines de 13 ans sont forcées de se marier à des hommes de 40 ans… Sous d’autres cieux, cette journée n’existe pas, et si elle existe chez nous, c’est à elles qu’on devrait penser.

Aujourd’hui, la Journée internationale de la femme a quelque peu dévié de son objectif, au point que certaines femmes pensent qu’elle n’est rien d’autre qu’une piètre preuve de la société machiste dans laquelle nous vivons, et que certains hommes se demandent si les femmes ont été à la hauteur des droits qu’elles ont acquises.

Parfois, on est tenté de penser que la "Journée de la Femme", n’est que l'indulgence que se paie la société pour mieux durer sans changer. Mais non, la journée de la femme c’est pour rappeler  ce qu’on oublie souvent, et une journée, c’est loin d’être suffisant…

Sarah B.H

 

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