Publié le 06-03-2018

Mesdames, êtes vous féministes ou éternelles victimes?

Égalité hommes-femmes, refus des discriminations sexistes,  les discours ont vieilli, mais la cause se fait timidement ressentir, au détour de certaines réflexions et de quelques réflexes. L’égalité revendiquée a-t-elle été acquise ou le combat féministe est voué à la disparition ?



Mesdames, êtes vous féministes ou éternelles victimes?

Égalité hommes-femmes, refus des discriminations sexistes,  les discours ont vieilli, mais la cause se fait timidement ressentir, au détour de certaines réflexions et de quelques réflexes. L’égalité revendiquée a-t-elle été acquise ou le combat féministe est voué à la disparition ?

Aujourd’hui, selon certaines personnes, le féminisme n’est plus à la mode. Pour d’autres, au contraire, la lutte se doit d’être permanente et le mouvement doit se maintenir pour ne pas disparaître.

En Tunisie, la question ne se pose pas de la même manière que sous d’autres cieux. Chez nous, le féminisme est plutôt un « féminisme d’Etat », qui a été prôné dès l’indépendance par feu Habib Bourguiba, dans une volonté de modernisation de la société tunisienne. La société française a par contre, connu un vrai courant féministe « citoyen » et « intellectuel ». De Simone de Beauvoir à Elizabeth Badinter, le féminisme a été une lutte permanente dans l’Hexagone. Malgré tout cela, on observe encore aujourd’hui, l’existence de quelques inégalités (Exemple : l’écart de salaire à poste égal entre un homme et une femme peut aller jusqu’à 30%).

Féminisme ou « Victimisme » ?

Le féminisme qui rime avec le « victimisme ». Certes, l’image est un peu caricaturale, mais elle ne manque pas de vérité, car il est souvent inévitable de parler de féminisme sans pour autant tomber dans une guerre de sexes stérile.

En fait, si le féminisme prône souvent le statut de la femme victime d’une société masculine, et qui cherche à prouver son intelligence et son indépendance, sa notion est tournée à une obsession « victimiste », qui parfois, frôle la limite de la ringardise. Le féminisme exprimé derrière la même idée : « Les femmes victimes des hommes », constitue une vision qui place, ironiquement, les femmes en dessous de leur intelligence revendiquée.

A vrai dire, pour maintenir la crédibilité du combat de nos aïeuls, il faut exclure le féminisme stéréotypé, et pour cause : Les femmes ne seront jamais l’égal de l’homme, car l’homme ne sera jamais l’égal de la femme, et l’équation ne sera jamais une égalité parfaite, et ce pour des raisons d’ordre naturel ! La domination masculine existe dans certains domaines. La domination féminine dans d’autres. C’est la loi de la nature, on n’y peut rien.

Pourquoi quand on parle de féminisme aujourd’hui on omet de parler de la prostitution, et des publicités parfois rétrogrades pour les femmes, et on se focalise sur l’indépendance financière, les tâches ménagères et le travail d’homme qui peut être aussi un travail de femme (remarque, on a du mal à imaginer une femme, garde forestier(e))…

Est-il encore d’actualité de parler de féminisme ou est-ce une déjà ringard ?

Les inégalités contestées d’autrefois ne sont plus d’actualité. Aujourd’hui il ne s’agit plus de revendiquer des droits, mais de les préserver, ce qui semble être oublié par nombreuses jeunes femmes. Ce qui est à considérer également aujourd’hui, ce n’est pas le féminisme revanchard ou pleurnichard, mais un féminisme réinventé qui prend en considération les différences « naturelles » entre la femme et l’homme. Exemple : un traitement différent pour la femme enceinte dans le monde professionnel.

Aujourd’hui, quand on prend la peine de faire un tour d’horizon sur la « cause féministe », on se rend compte  qu’on a épuisé tous les slogans, qu’on a fait le tour des clichés, qu’on a débattu presque toutes les contestations, et on a argumenté toutes les controverses. Peut-on alors dire que le féminisme est mort ? Oui... non... ou peut-être....

 

Sarah B.H


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