Publié le 06-03-2018

Tetro : un Francis Ford bien de chez Coppola

Il faudrait bien plus qu’une simple vision, par un soir d’hiver où Tunis se soucie plus du sort de notre équipe nationale de football au CAN 2010 que du sort de Tetro



Tetro : un Francis Ford bien de chez Coppola

Il faudrait bien plus qu’une simple vision, par un soir d’hiver où Tunis se soucie plus du sort de notre équipe nationale de football au CAN 2010 que du sort de Tetro, pour parler du dernier chef-d’oeuvrissime  opus signé Francis Ford Coppola. Le film est prévu pour sa sortie tunisienne pour le 26 janvier 2010 et a été projeté pour la deuxième semaine de suite dans le cadre du cinéclub du CinémAfricArt  le mercredi 13 janvier 2010.

 

Dire que « Tetro est un homme sans passé » comme le défini le synopsis du film n’est  qu’une couverture pour ce personnage qui « il y a dix ans, a rompu tout lien avec sa famille pour s’exiler en Argentine ». Car c’est justement le passé qui l’a mené à choisir cet exil et à prendre femme loin de tout ce qui peut lui rappeler ses origines.

 

Ceci jusqu'à ce que son passé lui retentisse au visage quand « A l’aube de ses 18 ans, Bennie, son frère cadet, part le retrouver à Buenos Aires ». L’arrivée de Bennie (Alden Ehrenreich) dans la vie pseudo-tranquille de Tetro (Vicent Gallo) et de sa campagne Miranda (Maribel Verdu) va faire l’effet d’une bombe à retardement qui n’éclatera que vers la fin du film quand la vérité surgira au grand jour mais qui aura son effet sur tout le cheminement de la trame.

 

Les jours de « Tetro », au même titre que ses nuits, sont teintés en noir et blanc uniquement. Un parti pris non des moins évidents mais bien digne de l’œuvre d’un Coppola qui a déjà donné naissance à deux parrains. Seuls les flashs back sont en couleur, ils apportent un éclairage sur le présent inhibé à l’image du talent de Tetro qu’il dénigre pour ne pas être dans la continuité d’un père despotique et méconnaissant à l’encontre d’un frère de l’ombre.

 

De là, Bennie a eu à libérer Tetro de son autocastration artistique et de son emprisonnement dans la peur d’une double relation père-fils. Tetro ne doit plus porter la croix des méfaits de son paternel, il doit tendre la main à son propre fils, à sa propre continuité…

 

Un film à voir, un vrai classique des temps modernes !

 

Narjes


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