Publié le 06-03-2018

Un Partenariat contre les armes chimiques, Damas dans le viseur

La France a annoncé mardi le gel des avoirs de 25 entités et responsables d‘entreprises syriens, français, libanais, chinois, emiratis soupçonnés d‘alimenter le programme syrien d‘armes chimiques, une première initiative du “Partenariat international contre l‘impunité d‘utilisation d‘armes chimiques”.



Un Partenariat contre les armes chimiques, Damas dans le viseur

Vingt-neuf pays, dont les Etats-Unis, se réunissent mardi à Paris, à l‘invitation des autorités françaises, pour donner corps à cette coalition anti-prolifération alors que la situation est bloquée au Conseil de sécurité des Nations unies.

Pour premier geste, le gouvernement français, qui tente de pousser ses pions diplomatiques dans le conflit syrien, a publié au Journal officiel deux arrêtés datés du 18 janvier gelant les avoirs de sociétés importatrices et distributrices de métaux, d’électronique, de systèmes d’éclairages...

“Il faut assécher les différents canaux de financement que ce soit en matière de lutte contre le terrorisme ou de prolifération des armes de destruction massive”, a déclaré le ministre français de l‘Economie, Bruno Le Maire.

Emmanuel Macron a fixé pour “ligne rouge” le recours à des armes chimiques dans le conflit syrien “par qui que ce soit”, affirmant qu‘il ferait “l‘objet de représailles et d‘une riposte immédiate de la part des Français”.

En avril dernier, à la suite de l‘attaque de Khan Cheikhoun, Donald Trump avait ordonné des frappes contre une base aérienne soupçonnée par les Américains d‘abriter les avions à l‘origine du bombardement au sarin.

Le secrétaire d‘Etat américain Rex Tillerson, présent à la réunion du “Partenariat”, aura des discussions informelles avec ses homologues français, britannique, allemand, jordanien et saoudien pour leur présenter un plan en faveur d‘un règlement politique du conflit syrien.

La Russie, alliée avec l‘Iran du régime de Bachar al Assad, réunit pour sa part les 29 et 30 janvier prochains à Sotchi un “Congrès de paix pour la Syrie”.

Reuters



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