Publié le 06-03-2018

La France appelle les autorités turques à la retenue en Syrie

La France a appelé la Turquie à agir avec retenue dans le cadre de son offensive lancée dans l‘enclave kurde syrienne d‘Afrin et a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité sur la situation en Syrie.



La France appelle les autorités turques à la retenue en Syrie

Dans l‘immédiat, “le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra demain (lundi) des consultations sur la situation en Syrie”, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Lors de ces consultations, susceptibles d‘aboutir à une réunion du Conseil, a-t-il ajouté, “la France soulignera notamment l‘urgence d‘assurer l‘accès humanitaire”.

Le chef de la diplomatie française s‘est parallèlement entretenu dimanche avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu de “la situation en Syrie, et plus particulièrement (des) développements en cours à Afrin, à Idlib et dans la Ghouta orientale, près de Damas”, a rapporté le Quai d‘Orsay dans un communiqué.

L‘enclave kurde d‘Afrin, à proximité de la frontière turque dans le nord-ouest de la Syrie, est la cible depuis jeudi soir de bombardements des forces turques, qui y sont entrées dimanche. Ankara, qui considère comme “terroriste” la milice kurde des YPG (Unités de protection du peuple) qui l‘occupe, entend y créer une “zone de sécurité”.

La France “appelle les autorités turques à agir avec retenue dans un contexte difficile où la situation humanitaire se détériore dans plusieurs régions de Syrie en conséquence des opérations militaires qui y sont menées par le régime de Damas et ses alliés”, indique le Quai d‘Orsay.

La ministre des Armées, Florence Parly, a appelé la Turquie à ne pas se détourner de la priorité donnée par la coalition sous commandement américain en Syrie à la “lutte contre le terrorisme”.

“Tout ce qui peut détourner les combattants de cette lutte est une mauvaise chose. Ce combat-là, il pourrait détourner les forces combattantes kurdes, qui sont au côté et très engagées au sein de la coalition à laquelle la France appartient, de ce combat primordial.”

“Je crois qu‘il faut que nous revenions à l‘essentiel, l‘essentiel c‘est la lutte contre le terrorisme et tous ces combats, notamment (...) dans la poche d‘Idlib ou ailleurs, sont des combats qui doivent être arrêtés”, a-t-elle ajouté sur France 3.

Reuters



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