Publié le 06-03-2018

La Tunisie, ‘’le pays où on demande qu’est-ce qu’on attend ?’’, souligne Jean-Luc Mélenchon

Dans un article intitulé « Le pays où on demande ‘’qu’est ce qu’on attend ?’’ » et publié sur son blog, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la situation économique et sociale en Tunisie et sur les événements survenus ces derniers jours.



La Tunisie, ‘’le pays où on demande qu’est-ce qu’on attend ?’’, souligne Jean-Luc Mélenchon

« La crise sociale reste le non-dit de la période post Ben Ali. Pourtant, c’est elle qui a provoqué la chute du dictateur. Sept ans après, rien n’est réglé sur ce plan. Au contraire, la situation a empiré. Les coups de fouets du FMI et de la Banque mondiale n’ont pas été économisés ! La main de fer du gouvernement Hollande n’a interrompu aucune dette alors même que la Tunisie menaçait d’être étouffée », lit-on dans l’article.

Jean-Luc Mélenchon a ajouté dans son article que le groupe social le plus dynamique est la jeunesse tunisienne comme en 2011. Il a qualifié cette jeunesse d’ « éduquée, diplômée mais lourdement frappée par le chômage ».

« Depuis, l’anniversaire de la chute de Ben Ali a été l’occasion de nouvelles manifestations. Le slogan du mouvement illustre bien son objet. « Qu’est-ce qu’on attend ? » : les manifestants expriment leur impatience à propos des changements sociaux attendus depuis la révolution. Ce n’est donc pas un mouvement de réaction contre-révolutionnaire. Au contraire, il revendique la poursuite de celle-ci en désignant ses finalités sociales comme objectif de la révolution elle-même », a-t-il souligné.

Selon lui, « le chemin démocratique reste la seule stratégie révolutionnaire sérieuse et le Front populaire y reste fidèlement appliqué ». Il a souligné que le gouvernement tunisien « est de plus en plus fragile » en raison « de son incapacité à améliorer la condition de la masse des Tunisiens ». 

Il a estimé que Les pays européens ont une grande responsabilité dans les politiques d’austérité injustement infligées aux Tunisiens puisqu’ils refusent d’annuler la dette qu’ils détiennent sur ce pays.

« Mille et une solutions techniques sont disponibles pour régler ce problème sans provoquer de drames. Mais les Européens, toujours riches en bonnes paroles, sont comme d’habitude férocement attachés à ne rien changer à leurs méthodes pourtant inefficaces et finalement ruineuses quand les États s’effondrent et que les cohues humaines commencent à se mettre sur le chemin de l’exil. Le moratoire sur la dette tunisienne coûtera infiniment moins cher que le prix du chaos auquel poussent les « économistes » européen et les autres larbins du lobby de la dette », lit-on dans l’article.


  


H.B.N.

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