Publié le 06-03-2018

Ezzeddine Saidane : Une nouvelle vague de glissement du dinar n'est pas exclue…

L'expert en économie, Ezzeddine Saïdane, a expliqué, dans un article publié sur sa page Facebook, que la monnaie n’est que le reflet de ce qui se passe au niveau de l’économie.



Ezzeddine Saidane : Une nouvelle vague de glissement du dinar n'est pas exclue…

« Il faut sauver l’économie pour sauver le dinar. pour sauver la Tunisie », a écrit Ezzeddine Saïdane en expliquant  qu'« une nouvelle vague de glissement du dinar n'est pas exclue».

L’expert a rappelé que la Banque Centrale « a fini par intervenir sur le marché des changes en injectant l’équivalent d’environ 150 millions de Dinars en devises » en précisant que cette intervention « faite sur les maigres réserves de change de la BCT coûte cher à la BCT et donc au pays ».

« Cette crise sans précédent qui s’est poursuivie jusqu’à mardi a largement profité aux banques, et notamment celles qui ont su gérer leurs positions de change. Cette crise a en effet permis aux banques de gagner beaucoup d’argent sur le dos de la BCT (oui je dis bien sur le dos de la BCT), et sur le dos des entreprises et des particuliers (et donc sur le dos de l’économie) », lit-on dans l'article de Ezzeddine Saïdane.

L’expert en économie a, par ailleurs, annoncé que les résultats du commerce extérieur du mois d’avril vont être « aussi mauvais que ceux du premier trimestre de cette année ».

Selon lui, « l’outil de production est empêché de fonctionner à plein régime dans plusieurs secteurs » et « les réserves de change de la BCT baissent à vue d’œil ».

« Ce qui est vraiment dommage, et qui relève à mon avis d’une très mauvaise gestion des affaires de la Tunisie, est que ce violent glissement du Dinar qui est en fait une dévaluation non annoncée n’est pas accompagné d’autres mesures. Il s’agit de ce qu’on appelle les mesures d’accompagnement qui sont de nature à faire en sorte que les effets positifs de la correction à la baisse de la valeur du Dinar dépassent les nombreux effets négatifs », a ajouté Ezzeddine Saïdane sur Facebook.
 



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