Publié le 06-03-2018

A seulement 3 mois du bac, ils seront jugés demain pour consommation de Zatla et leurs professeurs demandent leur libération

Une énième arrestation liée à la consommation de Zalta (cannabis) a eu lieu ce dimanche et, cette fois, elle a touché des futurs bacheliers.



A seulement 3 mois du bac, ils seront jugés demain pour consommation de Zatla et leurs professeurs demandent leur libération

Deux jeunes élèves de 18 ans du lycée Mongi Slim de Siliana ont été arrêtés dimanche dernier pour consommation de Zatla. Les deux jeunes élèves ont été maintenus en arrestation et comparaitront devant le juge demain.

Cette nouvelle a secoué professeurs et élèves qui se sont indignés suite à l’arrestation de leurs camarades, surtout que, les deux jeunes risquent une peine sévère sur la base de la loi-52.

Un de leurs professeurs, W.A, a indiqué à Tuniscope qu’ « il ne s’agit plus d’une punition mais d’une destruction ».

« A 3 mois du bac, deux jeunes orphelins du père qui voulaient réussir pour rendre leurs mamans heureuses… et les mamans qui attendaient un certificat de réussite, attendent aujourd’hui un certificat de libération » a déclaré le professeur.

« Je ne suis pas pour l’impunité, donnez leur une amende, un sursis mais il faut qu’ils passent leur bac dans des conditions favorables » insiste-t-il.

Dans ce genre d’affaires, la mobilisation de la société civile compte, notamment quand il s’agit d’une célébrité arrêtée pour consommation de cannabis, mais des milliers d’anonymes comme Dhia et Amine sont arrêtés à longueur de temps et mis en prison voyant leur avenir compromis pour avoir fumé un joint.

A l’ARP, le projet de loi 79/2015, abrogeant la loi-52 est en discussion depuis le 3 janvier. Mais le débat ne semble pas avancer dans le bon sens tel que l’a promis le Président de la République en 2015. Le projet de loi proposé à l’assemblée à l’époque, avait opté pour la suppression de la peine de prison lors de la première arrestation, prévoyant des peines progressives, selon les déclarations de BCE.

« Ce genre d’affaires devrait pousser nos députés à abroger la loi-52 dans les plus brefs délais. Tous les jours des jeunes se font arrêter parmi eux souvent des lycéens.

Plusieurs députés croient toujours que la peine de prison est la meilleure sanction possible. Alors que la loi 52 est déjà répressive et l'approche de la sanction a lamentablement échoué » souligne Me Ghazi Mrabet dans une déclaration à Tuniscope.

Une pétition a été signée par les professeurs de Dhia et Amine pour attester de leur bonne conduite. Alors le juge en tiendra-t-il compte demain avant d’émettre son verdict ? Verra-t-on finalement naitre une loi à l’ARP qui montera aux jeunes Tunisiens qu’ils sont l’avenir du pays et que les envoyer en prison pour consommation d’un joint compromet justement cet avenir ?

Tant de questions qui se posent en un moment crucial où la révison d’un bon nombre de lois est en cours…


Hajer Boujemâa

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