Le gouvernorat de Tunis réhabilitera le cimetière juif ‘Le Borgel’ et mettra en valeur les tombes de Msika et d'el-Afrit

Hier les tombes de deux chanteurs tunisiens du 20 ème siècle, qui ont marqué par leur musique le patrimoine musical et culturel tunisiens, ont fait la une des médias.

Les titres de médias parlaient hier de la découverte des tombes de Habiba Msika et du Cheick el-Afrit, or ces tombes n'ont jamais disparu. Elles ont toujours été là parmi des milliers d’autres dans le cimetière juif du Borgel (actuel Montplaisir) et on connaissait leur existence.

Le cimetière existe depuis 1849, il porte le nom du grand rabbin de Tunis qui l’avait inauguré à l’époque : Elie Borgel. Il fait partie du patrimoine juif tunisien, un patrimoine jugé en péril, ( Le cimetiere du borgel de tunis: un patrimoine en peril, livre deMichèle Fellous), lui qui a été cité par des poètes comme Chateaubriand ou Paul Valéry comme un endroit paisible, est devenu un endroit de désolation.

"Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!"*...
 

Abandonnées à cause du départ de Tunisie de leurs familles, parfois aussi proifanées, ajourd’hui, une grande partie des tombes est dans un tel état de délabrement.

Selon délégué de la cité Al-Khadhra, dans une déclaration à Shems fm, le gouverneur de Tunis a donné des instructions claires pour réhabiliter le cimetière et mettre en valeur les tombes des deux artistes.

*Paul Valéry

Dans la même catégorie