Publié le 06-03-2018

La contrebande en Tunisie mise à nu !

Selon Hassen Zargouni, en Tunisie, on dénombre trois types de contrebandiers...



La contrebande en Tunisie mise à nu !

D'abord on a les grands contrebandiers, ces barons gèrent des équipes importantes composés de contrebandiers, de distributeurs, de chauffeurs, de cadres de l'Etat, ... et ont mis en place des mesures qui fidélisent leurs "personnels" : salaires, protection, prise en charge des familles en cas d'arrestation du chef de la famille, etc..

Ils ont des moyens financiers importants (parc de véhicules, de camions,..), travaillent sur plusieurs secteurs d'activités notamment les secteurs non accessibles aux autres profils de contrebandiers tels que le cuivre par exemple, - les pratiques utilisées pour faire rentrer la marchandise en Tunisie : les pistes avec l'implication de membres corrompus issus des pouvoirs publics.

Les pratiques utilisées pour faciliter la distribution de la marchandise en Tunisie se résume à "achat" ou "location" de route pour une période de temps cad ils paient des fonctionnaires un montant d'argent ou un salaire fixe contre l'usage de ces routes.

On a en second lieu les contrebandiers moyens qui gèrent des petites équipes composés de distributeurs et de chauffeurs essentiellement. En général, ils disposent de 3 à 10 camion, chacun travaillent sur 3 à 4 secteurs essentiellement en fonction de la valeur ajoutée et la demande du marché.

Les pratiques utilisées pour faire rentrer la marchandise en Tunisie à travers les pistes avec l'implication de membres corrompus des pouvoirs publics. Les pratiques utilisées pour faciliter la distribution de la marchandise en Tunisie consistent en une voiture qu'on appelle "el kachéfa" qui devance les camions remplis de marchandise, le chauffeur s'arrête au niveau de chaque niveau de contrôle sur la route paye pour qu'on laisse les camions passer sans contrôle, en cas de refus, il appelle les chauffeurs des camions et les informe qu'il faut qu'ils prennent un autre chemin.

Et enfin, les petits contrebandiers, ils disposent d'une seule voiture et travaillent sur un ou deux secteurs (carburant et produits alimentaires ou carburant et vêtements, .....), leurs gains moyens est autour 100 dinars environ par voyage.

Ils passent par la douane et payent en cours de route quand ils sont arrêtés pour un contrôle.

Tant que l'Etat sera faible, ne proposera pas des solutions économiques, sociales et sécuritaires solides, qu'il ne fera pas appliquer la loi et ne luttera pas efficacement contre la corruption ce système continuera à se développer et à prospérer et on ne pourra rien opposer à ces gens ! Les gens doivent très vite toucher les dividendes (emplois revenus amélioration des conditions de vie) de cette politique rigoureuse.

Il faut imaginer des taxes symboliques en vue d'une intégration progressive dans le système légal et que l'état se retrouve et toutes parties prenantes trouvent sont compte.

C'est un combat qu'il faut mener pour l'honneur des Tunisiens et pour la Tunisie, avant que ce soit trop tard.


Hassen Zargouni

Dans la même catégorie